Quand on entend le mot tango, on pense tout de suite à l'Argentine, aux bals populaires de Buenos Aires ou de Montevideo... Pourtant Toulouse est un lieu de pèlerinage pour les amoureux de tango du monde entier.
Au n° 4 de la rue du Canon-d'Arcole, à proximité du boulevard Lascrosses, se trouve un immeuble qui dresse sa façade de brique en partie enduite face au complexe immobilier des années 1980 de la ZAC de Compans. Une plaque de marbre à droite de l'entrée rappelle le souvenir du célèbre chanteur de tango, Carlos Gardel, qui y aurait passé ses premières années avant de s'envoler vers l'Argentine avec sa mère et connaître une gloire internationale dans les années 1920.
Édifié dans la seconde moitié du 19e siècle, cet immeuble est caractéristique de l'architecture des faubourgs toulousains qui se développent à ce moment là : une élévation symétrique à cinq travées, sur deux étages, et un comble à surcroît couronné d'une frise d'antéfixe en terre cuite. La travée centrale accueille la porte d'entrée, mise en valeur par un balconnet aux étages. Au-delà des polémiques et des revendications sur le lieu de naissance du chanteur, cet édifice, représentatif de l'architecture toulousaine de la fin du 19e siècle, est aujourd'hui un lieu de mémoire et protégé pour ces deux raisons dans le plan local d'Urbanisme.
Pour en savoir plus Urban-Hist
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