Découvrez le patrimoine toulousain à la carte
UrbanHist
Toulousains et touristes, curieux de connaître le patrimoine emblématique de Toulouse ? Grâce à une carte interactive, vous pouvez apprécier les essentiels, observer Toulouse vue du ciel, suivre des parcours, déceler les édifices et objets remarquables autour de vous... Laissez-vous conter la ville et bonne navigation !
Le nouveau portail UrbanHist propose aux internautes de découvrir et visiter le patrimoine remarquable de Toulouse (UrbanHist) et, en même temps, d'effectuer des recherches approfondies sur le patrimoine et l'histoire de Toulouse (UrbanHist+).
Toulouse vue du ciel
Dans ce nouveau portail, les utilisateurs peuvent également accéder à des panoramas de Toulouse, dans la rubrique "Objectif Grand Angle" : 21 sites sont à découvrir grâce à des vues 360° inédites réalisées par drone sur Toulouse (le Capitole, la place Saint-Sernin, les Jacobins, la bibliothèque d'étude et du patrimoine, le Bazacle, le port Viguerie, le port de la Daurade, la cathédrale Saint-Etienne, le quartier des sciences, l'Arsenal, le jardin japonais, l'observatoire de Jolimont, le Stadium, Montaudran aerospace, l'Oncopole, l'hôpital Purpan, le parc de la Reynerie, le domaine de Candie et un point haut -150 m- au-dessus de la Garonne). Ils permettront de visiter Toulouse sous un autre angle, en utilisant les dernières innovations, vues immersives à 360° disponibles sur tous supports dont lunettes de réalité virtuelle.
Vous pouvez, en outre, entrer et vous promener dans le Capitole, la bibliothèque d'étude et du patrimoine et le domaine de Candie.
L'inventaire du patrimoine
L'inventaire du patrimoine architectural et mobilier de Toulouse depuis plus de 30 ans
En d'autres termes, à quoi cela correspond ?
Tout d'abord, l'inventaire a pour premier objectif la valorisation du patrimoine par sa connaissance. A Toulouse, cette mission est le résultat de collaborations étroites entre la Ville, l'État depuis 1991 ainsi que la Région Occitanie à partir de 2006 et Toulouse Métropole depuis 2016.
A Toulouse, deux chargées d'inventaire travaillent à plein temps. Elles recensent et étudient les édifices suivant leurs fonctions et de leurs particularismes architecturaux, permettant alors une meilleure appréhension du territoire de la commune. De nos jours, la majorité de la commune a fait l'objet du recensement de son bâti, à l'exception du bâti récent. Parallèlement, des études ont été entreprises sur des quartiers (Mirail, Busca, Amidonniers, Croix-daurade, Guilheméry) ou des thématiques (marchés, canaux, monuments aux morts,…). Chaque édifice repéré est renseigné par une fiche descriptive rédigée, à la suite de recherches historiques, archivistiques et architecturales et est accompagnée de documents iconographiques.
Toutes ces informations prennent place aujourd'hui dans un outil informatique (basé sur un système d'information géographique, SIG) UrbanHist, créé en 2005. Il est issu de l'interaction entre diverses institutions dont les services de l'Inventaire et de la connaissance du patrimoine (Région Occitanie), des monuments historiques et de l'archéologie (DRAC), des Archives (Ville de Toulouse), et Urbanisme (Toulouse Métropole). Accessible par tous, il permet l'entrecroisement de données afin de fournir une vision complète d'un édifice, d'un quartier, ou d'un espace donné. Au-delà de tous les renseignements textuels mis à disposition, il est également possible d'utiliser différentes cartes anciennes et récentes (couches archéologiques, cadastres de 1680-1794 et 1830, plan de la ville et vue aérienne et satellitaire) pour mieux visualiser et contextualiser une recherche.
Cet inventaire répond alors aux besoins des citoyens, chercheurs et urbanistes en quête d'informations patrimoniales; et vient aussi enrichir d'autres services liés aux nouvelles problématiques et programmes urbains (Plan Local d'Urbanisme, Orientations d'Aménagement et de Programmation).
L'inventaire du patrimoine favorise la sauvegarde et la pérennisation du patrimoine local face à l'évolution perpétuelle de Toulouse. Dans le cadre de nouveaux projets, les édifices étudiés sont alors mieux considérés – car mieux connus – évitant certains actes irréversibles, tels que leurs démolitions.
La Région Occitanie, devenue maître d'ouvrage en matière d'inventaire suite à la loi n° 2004-809 du 13 août 2004, garantit la validation scientifique de l'inventaire.
Les données actuelles en chiffres :
- 33 155 fiches d'identification patrimoniale sommaires ou détaillées selon les cas (fiches Mérimée) ;
- 180 fiches d'identification d'objets mobiliers (fiches Palissy) ;
- 56 753 images illustrant les fiches d'inventaire ;
- 6 dossiers ou animations multimédia réalisés sur les quartiers du Busca-Monplaisir, de l'Ile du Ramier, le monument à la gloire des combattants de la Haute-Garonne, la place des Carmes (en cours de refonte par la Région), la place Saint-Étienne et les monuments aux morts de la guerre 1914-1918.
La carte archéologique
Les périmètres des quelques 400 opérations archéologiques effectuées sur la commune de Toulouse et contrôlées administrativement par les services de l'Etat depuis la mise en place de la loi de 1941, ont été cartographiés et complétés par des notices synthétiques et les éléments iconographiques conservés dans les archives. Ils sont consultables dans la couche Fouilles archéologiques sur le site Urban-Hist.
La couche "Vestiges connus de Tolosa" localise les éléments supposés ou vus de la période antique dans la ville (1er au 5e siècle après JC). On visualise le rempart antique, les portes nord et sud, le théâtre, le capitolium, l'aqueduc, le palais des rois Wisigoths...
La carte des découvertes archéologiques (en cours de réalisation) détaillera et localisera précisément les résultats scientifiques des opérations archéologiques récentes grâce aux rapports de fouilles, mais aussi les découvertes connues depuis le XVIIe siècle. Ces entités peuvent être liées hiérarchiquement entre elles. La mise à jour sera progressive et les prévisions font apparaître un potentiel de plus de 1 000 entités.
Les données d'archives
Les cadastres anciens : 1680-1794 et 1830
Les Archives de Toulouse sont riches de nombreux cadastres, arpentements et même de registres d'estimes. Un choix naturel s'est imposé, celui de sélectionner des cadastres comprenant à la fois les matrices (textes décrivant les parcelles et leurs propriétaires) et des plans détaillés (représentations géographiques d'un ensemble de parcelles).C'est ainsi que le cadastre de 1680 - qui se trouve être le plus ancien cadastre d'une ville européenne doté dans sa totalité de plans joints - a été choisi. Il présente l'avantage d'offrir dans ses matrices les mutations de propriétés depuis sa confection jusqu'en 1794.
On y a joint l'incontournable cadastre « Napoléonien » (1830), qui reste le premier cadastre établi à l'échelle du pays. Ses matrices sont des états de section, c'est-à-dire que seuls les propriétaires de 1830 sont signalés, sans qu'aucune mutation ultérieur n'y ait été portée.
Toutefois, ces deux cadastres ont été abordés de la même manière. Les informations contenues dans les volumes de matrices ont été retranscrites et entrées dans une base de données. Pour chaque parcelle, il a été saisi l'ensemble des données comprenant les informations relatives aux biens et aux personnes successives qui les ont possédés (le caractère systématique des informations le permet). Les plans, quant à eux, ont été numérisés, puis recalés géographiquement grâce à un logiciel SIG. A partir de ce recalage, les parcelles ont été retracées numériquement. Tout ce travail est particulièrement long et fastidieux, mais les analyses et traitements possibles ensuite sont très riches d'enseignements et ne seraient pas possibles sans cela.
Grâce à Urban-Hist, les informations transcrites dans la base de données peuvent être reliées à chaque parcelle et permettent à l'utilisateur de retrouver toutes les propriétés d'une même personne et de les localiser précisément. Inversement, un simple clic sur une parcelle donnée indiquera ses propriétaires successifs.
Ces cadastres rendent compte de ce qu'était Toulouse à ces époques. On peut ainsi étudier l'évolution urbaine de la ville, dans sa structure mais aussi ses usages.
Loin d'être un outil figé, cette fonction d'Urban-Hist devra continuer à se développer. Ainsi les cadastres de 1550 (simple arpentement sans mutation) et 1571 (avec mutations jusqu'en 1680) ont déjà commencé à être dépouillés.
Et hier, c'était comment ?
En un clic sur cette icône sur la carte, accédez à une photographie de ce lieu autrefois... La couche "Toulouse d'hier" raconte l'histoire de Toulouse en images. Il suffit de regarder les 1 000 images disponibles. D'autres seront ajoutés au fil de l'eau.
Valorisation du patrimoine architectural toulousain