Arcanes, la lettre


Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archives ou de ressources en ligne. Ainsi, des thèmes aussi variés que la mode, la chanson, le cinéma, le feu sont abordés...

EN LIGNE


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Bain de mer en famille. Début du 20e siècle. Négatif N&B sur verre, 9 × 12 cm. Raoul Berthelé - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 49Fi1579 (détail).

Grenouiller


mars 2024
Verbe intransitif. Familier. Se baigner, barboter dans l’eau.

C’est un peu ce que me donne envie de faire de faire le thème de ce mois-ci… : me plonger tranquillement dans les profondeurs de notre base de données, à la recherche d’une nouvelle idée, et remonter incidemment quelques trésors ensevelis du fond de la mare. Tout comme dans le grand classique de Disney, l’inégalable Merlin l’enchanteur, la grenouille se plaît à taquiner le jeune Arthur, alors transformé en petit poisson pour les besoins de la leçon du jour, voyons un peu ce que nous avons pu remonter dans nos filets, une fois les eaux redevenues calmes : une carte de visite illustrée, une photographie qui n’est pas encore numérisée, un article de presse publié dans un journal satirique réputé, et si l’on élargit encore un peu le cercle des batraciens concernés, un roman historique enflammé, à plus d’un titre semble-t-il. Une pêche miraculeuse, en somme.
Toulouse. Eldorado. Skating-concert. 150 allée de Barcelone, vers 1910. Personnages posant en patins à roulettes sur la piste de skating, vue d'ensemble. Carte postale N&B, 9 x 14 cm - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 9Fi5331 (détail).

Une bonne occasion de faire la fête


février 2024
Pour paraphraser le slogan d'une célèbre marque automobile française à propos d'un de ses modèles phares, on pourrait dire de cette newsletter que c'est « un sacré numéro ! ». Nous n'en sommes cependant qu'à la 150e édition ; ils nous en manque encore 55 pour tenir véritablement la comparaison. Mais au rythme où vont les choses, on peut raisonnablement espérer y arriver dans cinq ans et vous compter parmi nous dans cette aventure… Alors célébrons dès maintenant les 16 ans d'existence de cette collection de petits billets mensuels (autrefois bimestriels) et réjouissons-nous d'y trouver de quoi titiller notre curiosité.

Quelles que soient vos rubriques préférées, sachez que vous pouvez accéder depuis notre site internet aux anciens articles parus dans Arcanes. Il vous suffit de remonter le fil des publications ou de tenter votre chance avec un outil de recherche (comme le raccourci clavier CTRL+F), et tous les contenus inimitables jamais publiés par une joyeuse bande d'hurluberlus adeptes des archives et du patrimoine sont désormais à votre portée : éditos, zoom sur, dans les fonds, les coulisses, dans ma rue, sous les pavés ou en ligne, tout est là. Vous n'avez plus qu'à vous lancer !

Parlant de çà (et de faire la fête), j'irai bien tester la piste de skating de l'Eldorado, en écoutant jouer l'orchestre… pas vous ? Allez, rendez-vous au 150 (un nombre décidément d'actualité) allées de Barcelone : mettez vos plus beaux atours, chaussez vos plus beaux patins, on n'attend plus que vous !
De l'usine JOB à l'Espace JOB : vidéo de présentation de témoignages. Sylvain Bourjac, Julien Rondeau et Anaëlle Guérin - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 3Num42 [arrêt sur image à 3:27].

Good job


janvier 2024
Saviez-vous qu’au-delà des documents sur papier ou sur parchemin, sur film ou sur plaque de verre, sur calque ou sur tissu, versés par l’administration municipale ou confiés (donnés, vendus, déposés) par des particuliers, des entreprises ou des associations, nous conservons également des témoignages ? Ceux de vraies personnes, que l’on peut même voir bien vivantes, avec leurs expressions, leurs sourires, leurs souvenirs. Elles ont accepté de se raconter en se prêtant au jeu des questions d’une équipe de professionnels, pour conserver et transmettre le mieux possible leurs histoires, leurs mémoires.

Les Archives de Toulouse se sont en effet lancées dans la collecte de témoignages oraux (en 2015 avec Maurice Prin, ancien conservateur du couvent des Jacobins) puis filmés (dès 2017, avec l’agence d’architectes Atelier 13, les collaborateurs de Jean Dieuzaide et l’ancienne usine papetière JOB). Depuis, de nouvelles campagnes de collecte ont eu lieu : en 2020, sur l’ exil républicain espagnol ; en 2021, sur le quartier Marengo ; en 2022, sur l’intercommunalité toulousaine.

À chaque fois, des recherches et une préparation minutieuse ont été nécessaires afin de garantir le bon déroulement et la qualité des témoignages. Car il ne s’agit pas juste de raconter des souvenirs : si l’entretien doit être conduit avec empathie et justesse, il faut également que le témoin soit « digne de confiance », que ce qu’il dise soit pertinent et fiable, corroboré par d’autres sources documentaires. C’est ce qu’explique très bien Florence Descamps dans son ouvrage de référence L’historien, l'archiviste et le magnétophone.

Pour en revenir à JOB, nous disposons désormais de sept témoignages, très complémentaires, qui nous éclairent sur le fonctionnement de l’usine, les luttes syndicales qui ont eu lieu de 1995 à 2001, puis la création de l’Espace Job. Et si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas : c’est par ici !
Pamiers (Ariège), 18 septembre 1955. Motard portant sur sa moto une jeune fille, qui fait un signe de la main. Émile Godefroy - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 19Fi1928 (détail).

À tantôt *


décembre 2023
Et nous voici donc arrivés à la fin de l’année : l’heure des bilans, parfois des au-revoir, et aussi des nouvelles résolutions pour le nouvel an. Un moment d’introspection peut-être délicat, souvent bienvenu, qui va ensuite nous permettre d’aller plus sereinement de l’avant (en Avent ?). C’est également, j’en ai bien peur, un moment de fatigue assez intense et d’humour au ras des pâquerettes… mais que serait votre lettre d’information préférée sans jeux de mots ni calembours ?

L’année 2023 a été bien remplie, on s’est pas ennuyé. Les Samedis des Archives ont rencontré un franc succès et l’ exposition sur André Cros a même joué les prolongations. Nous sommes devenus un lieu de tournage prisé, grâce à quoi nous avons enfin retrouvé notre tête. Une bonne chose de faite !

Mais cette fin du mois de décembre signe aussi le départ de collègues voguant vers de nouveaux horizons ( parisien, gersois ou, beaucoup plus proche de nous, métropolitain). Nous leur souhaitons bon vent et bonne continuation.

À toutes et tous, que l’année à venir vous apporte de beaux projets (de notre côté, nous n’en manquons pas) et de belles réussites. Et rendez-vous l’année prochaine ( en ligne ou en salle de lecture) pour de nouvelles aventures…

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* Pour celles et ceux qui s’interrogent sur le titre de ce billet, il s’agit là d’un clin d’œil à mon patois natal, qui se parle, comme vous l’aurez compris, très loin au nord de la Garonne.
Archives municipales. 29 juillet 2016. Extérieur du bâtiment. Stéphanie Renard - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 4Num13/17.

Visiter les Archives


novembre 2023
Si vous rêvez de venir nous voir (ou plutôt nos magasins d’archives), de descendre dans les sous-sols et de parcourir le réservoir de Périole (en bonne compagnie bien entendu), les occasions sont, il faut bien le reconnaître, assez limitées : hormis lors des Journées européennes du patrimoine, les visites à destination du grand public sont exceptionnelles. C’est ainsi.

Il existe toutefois une alternative virtuelle, accessible depuis votre canapé (si tant est que vous puissiez de là accéder à notre base de données). Deux reportages photographiques ont en effet été réalisés en 2016, l’un consacré à notre magnifique bâtiment, l’autre à notre splendide équipe, et mis en ligne à disposition de tous. Cela ne remplace évidemment pas une déambulation réelle au milieu des rayonnages mobiles, ponctuée de grincements de manivelle et de l’odeur de vieux papiers, mais cela donne tout de même un bon aperçu de l’endroit mythique que nous occupons…

Vous aurez ainsi l’occasion d’approcher Neptune, d’observer de près des jauges de remplissage transformées en lampadaires, de vous extasier sur des tubes à section carrée (ou bien ronde), de slalomer au milieu des meubles à plans, de découvrir des grappes de sceaux et peut-être même d’entr’apercevoir un ou une archiviste au détour d’un couloir.

Alors, n’hésitez plus : attrapez votre plus belle souris et commencez la visite !
Photo de famille. Années 1920-1930. Groupe de six femmes d'âge différent (et une poupée), en studio. Négatif N&B sur verre, 13 × 18 cm. Alexandre et René Gril - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 34Fi143 (détail).

Chercher l’intrus


octobre 2023
Quand on classe des documents d’archives, ou que l’on partage des instruments de recherche en ligne, il est souvent d’usage de regrouper certains éléments entre eux : ceux qui relèvent d’une même catégorie, ceux qui ont une thématique commune, ceux qui (pour une raison ou pour une autre) vont bien ensemble. Mais cette méthode, qui a depuis longtemps fait ses preuves, comporte une faille existentielle : que faire des « intrus », de ce qui ne rentre pas dans les cases pré-établies ? C’est là toute la beauté du processus… car, à un moment, si l’on veut être rigoureux, on est bien obligé de faire rentrer des ronds dans des carrés, de trouver des points communs au-delà des différences manifestes. Et c’est aussi cela être archiviste : se détacher du niveau le plus petit pour obtenir la vision d’ensemble, un peu comme entrevoir le motif d’un puzzle de 5 000 pièces avant de les avoir toutes placées correctement. Un défi de taille.

Dans cet état d’esprit, l’intrus devient souvent la première occurrence d’une nouvelle catégorie, le grain de sable qui vient remettre en question un plan soigneusement organisé. Il arrive aussi, de temps en temps, que l’intrus reste seul, véritablement exclu de tout regroupement. Et là, c’est un constat d’échec : il faut se rendre à l’évidence, on ne pourra pas l’intégrer discrètement. Il faudra l’affubler d’un petit nom de type « divers », le placer à la fin de notre plan de classement si réussi par ailleurs, afficher à la face du monde qu’il ne rentre dans aucune des cases que nous avons identifiées.

Et pourtant… même s’il est rassurant de maîtriser le cadre, force est de constater qu’il y a toujours une part d’ inattendu et d’imprévisible dans toute chose. Avoir la souplesse (et la sagesse) de l’accueillir au mieux est une force, qui nous ouvre à de plus grandes richesses. Le tout est de savoir les voir, un peu comme dans la vie.
La grande plage de Biarritz, 1900-1915. Pierre Henri Désiré Laffont - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 18Fi194 (détail).

Jouer les touristes


septembre 2023
Il n’est pas certain que la visite des centres d’archives durant la période estivale suscite un engouement touristique aussi grand que celle des bords de mer, de la campagne ou de la montagne, il faut bien le reconnaître. Hormis peut-être pour les mordus de généalogie, qui choisissent leur destination en fonction de l’endroit où leur arrière-grand-papy s’est marié (« parce que, en fait, l’acte de mariage de 1895 est certes intéressant mais ce serait quand même drôlement chouette de retrouver la maison où il a vécu ») ou qui recherchent un peu de fraîcheur en période de canicule.

Pourtant, il y a de nombreuses choses à découvrir aux Archives, et même de quoi préparer son voyage : des guides touristiques, des cartes postales (écrites ou non), des récits d’aventures, des (photos de) paysages inspirants. De quoi se forger déjà quelques souvenirs… en attendant de s’y rendre en vrai.

Alors, si vous faîtes partie de ceux qui partent quand la majorité revient, ou que vous souhaitez vous dépayser à moindres frais, n’hésitez pas à nous rendre visite : sur place ou à emporter (mais en copie uniquement), et même à distance, l’insolite et l’inattendu sont à votre portée !
Copie d’écran de la page d’accès à la base de données en ligne. Mairie de Toulouse, Archives municipales, non coté.

En salle de lecture (virtuelle)


juillet-août 2023
En attendant la réouverture de notre salle de lecture « en dur » (celle qui contient des tables, des chaises et même une banque d’accueil), laissez-vous tenter par notre base de données en ligne ou salle de lecture virtuelle : vous pourrez y rechercher des documents, peut-être même les consulter sur votre écran et les télécharger, le tout depuis chez vous.

Rien ne remplace évidemment le contact humain et l’accueil personnalisé que nous nous efforçons de vous offrir quand vous venez à notre rencontre. Et pour les recherches les plus complexes, qui ne pourront attendre la réouverture en août, il vaudra peut-être mieux nous envoyer un message, de préférence circonstancié, à archives@mairie-toulouse.fr : nos équipes, toujours mobilisées malgré la période estivale et la fermeture au public, tenteront d’y répondre le mieux possible et de vous apporter les éléments qui vous sont utiles.

Il n’en reste pas moins que les ressources des Archives de Toulouse disponibles en ligne sont toujours plus nombreuses et, nous y travaillons, plus facilement accessibles. Nous espérons donc qu’elles pourront répondre, au moins en partie, à vos urgences archivistiques de ce mois de juillet.
Entre 1871 et 1877. Portrait en pied de deux fillettes habillées de la même façon, à côté d'une chèvre empaillée sur fond de décor bucolique peint. Photographie N&B collée sur carton, format du tirage : 8,8 × 5,5 cm. - PROVOST, Antonin et Joseph - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 1Fi660 (détail).

Plus que centenaires… sans être gâtés


juin 2023
Si le temps qui passe atténue les douleurs, embellit les souvenirs ou nous rend plus sages (cela reste à prouver), il a également une fâcheuse tendance à abîmer les choses auxquelles on tient. Et les archivistes en sont souvent les témoins. C’est pour cela qu’ils s’échinent à conditionner les documents dans des matériaux adaptés, qu’ils scrutent les courbes de taux d’humidité ou de température, qu’ils surveillent les manipulations en salle de lecture, ou qu’ils s’inquiètent du nombre d’heures d’exposition à la lumière de telle ou telle gravure. Ils savent que le temps peut être un allié précieux ou un ennemi redoutable.

Et pour contrer ses effets néfastes, ils ont une arme (de moins en moins) secrète : la numérisation ! C’est ainsi que tous les ans de nombreux documents sont envoyés chez un prestataire agréé pour y être photographiés sous leur meilleur profil. À leur retour, ils sont à la fois exposés aux yeux de tous sur notre base de données, mis en vitrine virtuellement pour montrer combien ils sont beaux et intéressants, mais également soigneusement rangés sur leurs tablettes respectives, obtenant alors un repos bien mérité.

C’est ce qui vient de se produire pour les registres d’état civil de 1921. Ils sont désormais numérisés et accessibles en ligne. Nous avons même profité de l’occasion pour « relooker » la page qui leur est dédiée. N’hésitez pas à aller les admirer de (très) près : ils n’attendent plus que vous.
Intérieur d'un appartement ou d’un hôtel toulousain. 17 mars 1970. Plan rapproché de face de l'acteur/chanteur Henri Salvador, tenant entre ses mains un ananas et faisant une grimace, lors d'une interview pour la sortie du film "Et que ça saute !". Photographie N&B, négatif, 2,4 × 3,6 cm. André Cros - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 53Fi2546.

Cinq fruits et légumes…


mai 2023
Ou pas. Si comme moi (et peut-être aussi Henri, au vu de sa grimace), l’injonction à vous sustenter de végétaux un certain nombre de fois dans votre journée vous agace, passez votre chemin. Car cette chronique vous fera croiser une pomme, des noix, une pêche, des fraises et du raisin, une poire, une cerise et, bien sûr, un ananas. De quoi faire une belle salade

Si, toutefois, une nourriture plus métaphorique vous tente, alors n’hésitez pas : venez picorer dans notre base de données en ligne et y grappiller des informations en tout genre ! Ressources généalogiques, permis de construire, délibérations du conseil municipal, procédures criminelles du XVIIIe siècle, et bien d’autres documents d’archives vous y attendent. Leur accessibilité, continuellement améliorée, est le fruit du travail de notre équipe d’archivistes. Et on espère que la récolte sera bonne…

Enfin, pour vous mettre l’eau à la bouche, nous ne pouvons résister à la tentation de vous présenter notre dernier projet : la mise à disposition de la correspondance de la Marquise de Livry et de la Présidente Dubourg (ou comment deux dames du monde échangent potins et nouvelles sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI). Un premier niveau d’accès aux lettres, par année, est désormais possible ; un second niveau, encore plus précis, sera quant à lui développé dans les mois à venir. Affaire à suivre…
Hôtel de Ville, place du Capitole. 18 avril 1986. Vue de Dominique Baudis, maire de Toulouse, dans le Salon rouge, sablant le champagne avec le groupe de chanteurs "Gold" réalisé lors d'un reportage sur la remise d'un disque d'or aux cinq musiciens du groupe (Lucien Crémadès, Alain Llorca, Bernard Mazauric, Étienne Salvador et Émile Wandelmer). Photographie N&B, 15 × 21 cm. Pôle Image de la Direction de la Communication - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 16Fi72/15 (détail).

Disque d’or


avril 2023
C’est l' histoire d’un groupe de musiciens tarnais des années 80, dont le nom ressemblait à l’origine à celui d'un méchant des films de James Bond (vous savez, celui qui veut cambrioler Fort Knox), et qui, une fois raccourci, gagna en succès et se rêva « un peu plus près des étoiles » : Gold. Un nom sacrément prédestiné pour obtenir un disque d’or… célébré (avec modération néanmoins) en compagnie du maire de Toulouse Dominique Baudis dans le salon rouge du Capitole.

On ne sait pas si à cette occasion le maire et les musiciens évoquèrent la capitale du Liban chère au cœur de l’édile toulousain, mais on ne peut s'empêcher de remarquer que c'est cette même année que sortit « Ville de Lumière » en hommage à Beyrouth, meurtrie par la guerre civile.
Et c'est à Toulouse, dans le mythique studio Condorcet, situé à l’époque rue Matabiau puis avenue de Lyon, aujourd’hui disparu, que le groupe enregistra son deuxième album et certains de ses plus grands tubes, comme « Capitaine abandonné » ou « Laissez-nous chanter ».

Nostalgie d'une époque où les coupes mulets et le Top 50 rythmaient le quotidien… et, petite dédicace à notre collègue brésilienne dont le rire est bien souvent contagieux.
Prise de vue d'un plongeon de M. Tourbier dans le bassin de natation à Amiens (Somme). 18 juillet 1915. Négatif N&B sur plaque de verre, 4,5 × 10,7 cm. Raoul Berthelé - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 49Fi149 (détail).

Se jeter à l’eau


mars 2023
À l’heure où le réchauffement climatique nous rattrape inexorablement, laissant les nappes phréatiques et les rivières désespérément basses à l’arrivée du printemps, il est pourtant une activité qui délasse autant qu’elle muscle, qui se joue entre les lignes ou en eau libre, qui évoque l’été tout en usant de bassins nordiques : la natation. Traditionnelle, artistique (autrefois synchronisée), avec ou sans (mono) palmes ou bonnets, en équipes (de water-polo, à défaut d’aqua-poney), elle peut s’exercer à tout âge, en mer, en rivière ou en piscine. De quoi trouver le moyen de se jeter à l’eau

Et question piscines, la ville de Toulouse en a tout de même quelques-unes, certaines plus « mythiques » que d’autres. De bons nageurs aussi, des champions reconnus mêmes, et des clubs qui ont marqué l’histoire de ce sport.
Bref, de quoi plonger dans le grand bain sans crainte de s’y briser les os…
Vue d’un sceau du parlement de Toulouse, enchâssé dans son enveloppe protectrice de parchemin – déjà recyclé. 2016. Stéphanie Renard - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 4Num12/70 (détail).

Avers & Revers


février 2023
Autant vous le dire tout de suite, dans cette chronique, il ne s’agira ni de métavers, ni de multivers, ni même de couture, de tennis ou de poésie... Non, c’est bien de sigillographie dont nous allons parler : de sceaux, de bulles, de cire, de plomb, de moulages, de doubles ou simples queues. Car saviez-vous que les Archives de Toulouse conservent près de 630 sceaux, tous décrits dans notre base de données ? Parmi lesquels deux bulles papales ou molybdobulles ?

Pour chaque sceau, une notice détaillée vous informe du nom du sigillant, de la date et de la nature de l’acte sur lequel il est apposé et des annonces, si elles subsistent. Puis vient la description de ce qu'on nomme avers (c’est-à-dire le côté qui recueille l’empreinte du sceau principal) et de son revers (autrement dit l’autre côté, celui qui reçoit l’empreinte du contre-sceau éventuel), car les sceaux voyagent souvent par paires… On y trouve des informations liées aux formes, aux dimensions, aux matières et aux couleurs des différents éléments qui le composent (comme la cire ou le mode des attaches), son type (institutionnel, royal, personnel ou ecclésiastique) et ce qu’il représente.

Et si ces collections, pourtant très riches, sont souvent méconnues, elles font toutefois l’objet d’études très poussées. Une base de données nationale, Sigilla, a même été élaborée par plusieurs chercheurs en histoire médiévale, en histoire de l’art et en emblématique. Alors, si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à y faire un saut… !
Stadium municipal de Toulouse, 11 mai 1975. Cliché pris lors de la finale du championnat de France de rugby à XIII où l'équipe du Toulouse Olympique XIII a gagné contre l'équipe de l'AS Saint-Estève. André Cros - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 53Fi573 (détail).

Bain de boue


janvier 2023
Après la fatigue et les excès des fêtes, rien de tel qu’un petit enveloppement d’argile pour se requinquer ! Ou pas. À vrai dire, je ne suis pas persuadée que cela suffise, ni que me traîner dans la boue, volontairement en plus, m’apporte ce que je recherche pour cette nouvelle année. Pourtant, il est certaines taches / tâches dont on porte fièrement la trace, et qui nous emplissent d’estime pour nous-mêmes, et parfois aussi pour d’autres. Ce n’est déjà pas si mal…

Enfin bref, pour en revenir au sujet qui nous intéresse, à savoir la pélothérapie (le soin par bain de boue), ou plus généralement le thermalisme, saviez-vous qu’un recensement de l’ inventaire régional mettait en valeur le patrimoine thermal des Pyrénées ? Que des revues anciennes, spécialisées dans ce domaine, avaient fait l’objet d’opérations ciblées de numérisation ? Et qu’elles avaient elles-mêmes bénéficié d’une valorisation sur les réseaux sociaux grâce à l’agence régionale du livre Occitanie Livre et Lecture ? Peut-être pas.

Mais vous savez désormais au moins une chose : qu’à défaut d’aimer la boue, je peux néanmoins m’y vautrer consciencieusement pour le plaisir d’une (on l’espère bonne) chronique...
Série n° 28. Bonne année. Carte de vœux représentant un paysage enneigé et une branche de houx. 1914-1916 Carte postale illustrée, 9 × 14 cm. Paris : Éditions Em. Brocherioux. JIM - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 86Fi328.

Six fonds


décembre 2022
Quand on est un rédacteur d’ Arcanes, il y a des thématiques qui nous inspirent… et d’autres qui nous aspirent dans un abîme de perplexité. Et pour y remédier, il est quelquefois utile de revenir aux fondamentaux.

Focus donc ce mois-ci sur six fonds remarquables conservés aux Archives de Toulouse :
les procédures de la justice criminelle des capitouls,
les registres d’état civil,
les dossiers de l’ingénieur en chef de la direction des travaux,
les archives des Éditions Privat,
les clichés et accréditations du photographe de presse André Cros,
les maquettes d’architecture et d’urbanisme ;
de quoi, je l’espère, obtenir un aperçu de la diversité et de la richesse de nos ressources en quelques clics…

Et puisque l’année touche à sa fin, j’en profite également pour vous souhaiter de belles fêtes et vous présenter nos meilleurs vœux pour 2023 !
Copie d’écran de la base de données en ligne des Archives de Toulouse. Mairie de Toulouse, Archives municipales, non coté.

En avoir plein la vue


novembre 2022
Comme vous le savez sûrement, les Archives de Toulouse conservent un grand nombre d’images, de différents types, formats, techniques ou supports. Près de 127 500 sont décrites dans notre base de données, près de 123 000 sont numérisées et disponibles en ligne. Joli score, n’est-ce pas ? Mais les chiffres ne font pas tout ; et peu importe que vous ayez de belles images à proposer, si personne ne sait où les regarder.
C’est là que notre rubrique prend toute sa place, en vous invitant à découvrir notre nouvelle page consacrée aux images numérisées ! Suivez le guide…

Vous recherchez une image en particulier ?
   Utilisez la barre de recherche spécialement dédiée à cet effet.
Vous ne savez pas par où commencer et/ou vous préférez vous laisser guider ?
   Piochez dans les réservoirs d’images mis à votre disposition.
Vous vous intéressez à la photographie et réutilisez des images libres de droits ?
   Venez explorer les fonds de photographes appartenant au domaine public
   ou qui ont autorisé la réutilisation de leurs œuvres.
Vous vous intéressez à l’histoire de Toulouse et appréciez les plans anciens ?
   Découvrez-en quelques-uns grâce à notre frise chronologique.

Et si après tout ça, vous n’en avez toujours pas plein la vue, il ne me restera plus qu’à changer de métier…
Bonne consultation !
[Caisses d'emballage Victor Douat]. 6 ou 10 rue du colonel Driant. Vers 1940. Les ouvriers posant devant l'entreprise. Vue d'ensemble. Carte postale photographique N&B, 9 × 14 cm. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 9Fi4895 (détail).

Emballant emballage


octobre 2022
Dans le monde des archives, on parle plutôt de conditionnement, et ce dernier ne se fait pas à la légère. Car, pour garantir dans le temps la bonne conservation des supports et des informations, il est nécessaire de prendre certaines précautions mûrement réfléchies. Mais ce n’est pas de cela dont nous allons parler aujourd’hui… Non. Cette fois nous allons nous attarder sur un emballage bien différent : celui de la base de données des Archives de Toulouse.

Vous la connaissez bien. On vous y renvoie très souvent, car elle est à la fois notre outil de travail le plus complet, celui où l’on consigne toutes les informations nécessaires à la compréhension et à la recherche des documents, et à la fois notre première vitrine, celle où l’on vous invite à la consultation (en ligne ou sur place, selon la disponibilité du support). Il est donc important pour nous d’en soigner la présentation, la visibilité, la signalétique ; bref, de la rendre la plus accessible et la plus attrayante possible. Cela demande de remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier, car les pratiques évoluent et les possibilités techniques aussi. L’exemple des autres est également une importante source d’inspiration et certaines institutions font souvent office de modèles en la matière.

Sans vous divulgâcher la surprise, vous aurez donc deviné que nous travaillons à une refonte de notre accès à la base de données, à un nouvel habillage (ou emballage) de nos ressources, afin d’en améliorer l’ergonomie. Mais cela demande du temps (et quelques ajustements techniques), il faudra donc patienter encore un peu avant d’en voir le résultat. Sachez toutefois que vous serez les premiers à le découvrir…
Cadastre du capitoulat de Saint-Étienne, ville. 1680-1690. Trente-quatrième moulon. - Mairie de Toulouse, Archives municipales, CC126/34 (vue 33).

Totem


septembre 2022
Les archivistes sont des gens à part : ils aiment trier, ranger, éliminer ; ils savent organiser des courses de chariots ou des concours de montage de boîtes ; et ils peuvent passer des heures à réfléchir sur la pertinence d’un mot-clé ou la complexité d’une arborescence. Ce sont de drôles de « zèbres », qui se reconnaissent entre eux, se réunissent en groupes et sections, et se retrouvent tous les trois ans aux quatre coins du pays, pour partager leurs expériences et apprendre des grands sages... Bref, ils constituent une véritable tribu.

Ne leur manque donc plus qu’un animal-totem, pour affirmer à la face du monde leur identité profonde, un peu comme le lion des Gryffondors. Et c’est là le hic. Quel animal choisir ? Ce ne peut décemment pas être un rongeur ou un insecte xylophage, il y aurait conflit d’intérêt…

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le cadastre toulousain de 1680 peut, dans ces circonstances, être une source d’inspiration. Avec un peu d’imagination, et à la manière des formes reconnues dans les nuages, certains moulons du capitoulat de Saint-Étienne évoquent des animaux totémiques, plus ou moins prestigieux… Je vous propose donc pêle-mêle le cachalot, la tête d’oiseau, le hérisson, et mon préféré : l’ éléphant (qui non seulement en impose, mais a également une bonne mémoire ☺). À votre tour maintenant de choisir le vôtre !
10 octobre 1975. Gros plan, au travers des marches d'un escalier, de la chanteuse soprano, Mady Mesplé. Cliché pris lors d'un récital dans la librairie Pierre Privat. Photographie N&B. André Cros - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 53Fi2759 (détail).

Le chant des sirènes


juillet-août 2022

Aux Archives, chaque premier mercredi du mois, à midi pile ou presque, posés sur notre chaise à défaut d’être attachés au mât de misaine, nous profitons tout comme Ulysse du chant mélodieux de la sirène SAIP (système d’alerte et d’informations aux populations). Il faut dire que non seulement l’acoustique y est très bonne, mais le fait que le dispositif soit directement installé sur le toit du bâtiment ajoute encore à la netteté du signal…

Pour autant, ce n’est pas la seule mélodie que l’on puisse y écouter : saviez-vous par exemple que le maire de Toulouse Louis Bazerque avait enregistré une version de La Toulousaine de Louis Deffès en 1965 ? Que nous en conservions un exemplaire ? Et qu’il avait également « commis » un autre disque, six ans plus tard ? Peut-être pas… car il n’est pas donné à toutes les communes d’avoir des maires radiodiffusés. Et dans ce domaine, notre ville est même allée encore plus loin, avec un maire télégénique...

Enfin bref, il n’y a pas que le chant traditionnel ou le discours politique qui puissent résonner en nos murs : la musique classique et le chant lyrique figurent aussi dans nos fonds, comme ceux de Marguerite Canal ou de Mady Mesplé, parfois même enregistrés pour la postérité.

Et quant à ceux qui préfèrent les Rita Mitsouko (et il y en a), si les documents que nous conservons ne peuvent les aider à assouvir leur passion, ils pourront néanmoins se consoler en se rappelant que, grâce au festival Faites de l’image, Marcia Baïla a enchanté pendant deux jours le quotidien du tranquille Neptune… jusqu’à user la glotte des gentils guides postés tout près.

Banque régionale d'Escompte et de Crédit (BREC) à Blagnac, le 8 octobre 1971. Vue d'ensemble des agents de la banque expliquant aux gendarmes le déroulement du braquage survenu plus tôt. Photographie N&B, 6 × 6 cm. André Cros - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 53Fi1107 (détail).

Prêt sur gages


juin 2022

Comme vous le savez déjà, aux Archives on n’emprunte pas, on consulte sur place. C’est encore la meilleure façon de permettre à tous d’accéder à « nos » documents, tout en les préservant le mieux possible. Mais il existe tout de même quelques exceptions… limitées, particulièrement encadrées et appuyées par de solides garanties : les prêts pour restauration, numérisation ou exposition.

Dans les deux premiers cas, les documents sont confiés à une entreprise qui procède à leur enlèvement dans le cadre d’un contrat dûment notifié, et assorti de pénalités (échelonnées et majorées) en cas de retard, défaut de manipulation ou de conditionnement, détérioration ou même destruction. Bien sûr, un document d’archives, unique et irremplaçable, ne se résume pas à une valeur d’assurance. Mais la balance bénéfices/risques reste positive : l’entreprise en question a tout intérêt à prendre grand soin de « nos » documents pour reconduire des marchés arrivés à échéance, convaincre de nouveaux clients, bénéficier d’une bonne réputation dans un milieu assez « feutré » ; et de l’autre côté, une fois restaurés et/ou numérisés, « nos » documents sont désormais prêts à affronter les prochaines décennies (voire les prochains siècles) avec sérénité (et nous avec). Un partenariat gagnant-gagnant.

Le prêt pour exposition relève quant à lui d’une toute autre catégorie : il fait voyager les documents pour les présenter à un public plus large que celui des Archives de Toulouse, et par la même occasion, faire rayonner l’institution un peu plus haut, un peu plus fort. Parfois, ce n’est pas (géographiquement) beaucoup plus loin : nous prêtons en effet régulièrement des documents à la Bibliothèque d’étude et du patrimoine, comme lors de l’exposition Émile Cartailhac (1845-1921). La vie toulousaine d’un illustre préhistorien. Parfois, le dépaysement est beaucoup plus complet, comme lors de l’exposition La renaissance européenne d’Antoine de Lonhy présentée au Palazzo Madama à Turin l’année dernière. Mais dans tous les cas, les conditions de transport, d’installation, d’exposition à la lumière et d’hygrométrie sont strictement définies dans un contrat spécifique, là encore assorti de contraintes financières non négligeables et offrant de solides garanties pour le prêteur. Car quand on prête, on ne le fait pas à la légère.

Rendez-vous donc en salle de lecture pour consulter « nos » documents qui ne sont pas prêtés, et sur nos réseaux sociaux pour suivre ceux qui ont été autorisés à s’échapper (temporairement) !

Banquet des bouchers-charcutiers, Grand Hôtel, mars 1954. Couple en train de danser, coiffé de chapeaux de cotillon. Photographie N&B, 11 × 17 cm. Émile Godefroy – Mairie de Toulouse, Archives municipales, 19Fi1178 (détail).

Travailler du chapeau


mai 2022

Parfois, quand on a la chance d’exercer un métier qui nous plaît, il arrive qu’on laisse déborder un peu la vie professionnelle sur la vie personnelle : on trouve l’idée de notre article d’Arcanes sous la douche, avant de partir au bureau ; quand on visite en famille des lieux culturels incontournables, on se demande si on ne pourrait pas s’en inspirer pour notre propre service ; et quand on joue à des jeux de société entre amis, on ne peut s’empêcher de penser en créer une adaptation pédagogique pour les Journées du patrimoine. Bref, cela peut vite devenir une obsession… à l’instar du Chapelier fou.

Sachez toutefois que, pour ce qui est de « techniquement » travailler du chapeau, il existe des archives (ou plus exactement des objets) qui en témoignent sans le moindre doute : voyez le fonds 55Z, celui de la Chapellerie Brosson. Donné aux Archives de Toulouse en 2007, il comporte une dizaine de fers à repasser les chapeaux, d’outils en métal ou en bois destinés à en aplatir les bords, et d’autres encore servant à en modeler la forme. Ronds, melons ou claques, à vous de choisir !

Car porter un chapeau nous place au-dessus du lot. C’est un symbole de pouvoir. Le roi Louis XI est ainsi souvent représenté comme « l’homme au chapeau constellé de médailles pieuses », et le chapeau cardinalice de l’ancien archevêque de Toulouse, Mgr Saliège, est l’un des trésors du musée du Vieux-Toulouse. C’est aussi un signe de reconnaissance fort, au point de devenir véritable toponyme : bienvenue rue du Chapeau-Rouge ! C’est enfin un synonyme d’élégance, parfois galvaudé mais jamais égalé.
Alors, portons fièrement nos couvre-chefs car, c’est bien connu, tout est plus beau avec un chapeau !

Archives municipales de Toulouse, 26 mai 2016. Reportage sur la vie des Archives, réalisé pour la journée internationale des archives 2016. Stéphanie Renard - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 4Num12/185.

Mordre la poussière


avril 2022
La poussière, aux Archives, beaucoup pensent que cela nous connaît : forcément, quand on s’occupe de vieux papiers, dans les caves ou les greniers, qu’on porte une blouse ou qu’on manipule une table aspirante, on en deviendrait presque des spécialistes… Ce n’est pas entièrement faux.
Il y a pourtant d’autres facettes au métier d’archiviste : les rencontres, le travail d’équipe, l’engagement, l’évolution constante des pratiques qui oblige à toujours rester à la page. Et c’est un défi inspirant (attention tout de même aux pollens et acariens) que de se lever chaque matin en se disant : « aujourd’hui, je vais me rendre utile en participant à la préservation de la mémoire individuelle et collective des générations futures » ; c’est même un programme ambitieux, finalement assez loin des clichés traditionnels qui ont toujours la vie dure.
Il est donc grand temps de balayer devant notre porte, sans rien oublier sous le tapis. Et si vous souhaitez vous aussi tordre le cou aux idées reçues, engagez-vous : rejoignez-nous !
Fête de l’école Michelet, à la Halle-aux-Grains, le 26 juin 1955. Photographie N&B. Émile Godefroy. - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 19Fi1810 (détail).

« On ne laisse pas Arcanes dans un coin... »


mars 2022

Les fans inconditionnels de Danse lascive (version québécoise) auront certainement reconnu le clin d’œil caché dans le titre de cet article… mais pour les autres, rassurez-vous : c’est bien d’Arcanes dont nous allons parler et non de critique chorégraphico-cinématographique. Cela étant dit, savez-vous ce que devient votre lettre d’information préférée une fois le mois terminé (si vous l’ignorez, vous n’irez pas au coin, promis) ?

Eh bien sachez qu’elle ne disparaît pas, auto-détruite comme la bande magnétique d’une célèbre série américaine… Non, les différents articles qui la composent se recyclent, se rangent et se retrouvent dans les pages de notre site internet : ils sont accessibles, du plus récent au plus ancien, regroupés au sein des rubriques auxquelles ils appartiennent (Dans les arcanes, Zoom, Dans les fonds, Les coulisses, Dans ma rue, Sous les pavés, En ligne). Vous pouvez donc les relire à votre guise pour v(n)otre plus grand plaisir et flâner en ligne au gré des différentes thématiques déjà abordées. Cela vous en bouche un coin, non ?

De plus, depuis quelques semaines, nous tentons de lui donner une seconde vie : elle qui avait été conçue comme une lettre exclusivement électronique, voilà que nous la mettons à disposition, dans notre salle de lecture, en version papier ! Si, je vous assure, pour être feuilletée nonchalamment en attendant la communication d’un document, ou emportée pour être lue plus tard, confortablement installé dans un recoin paisible.
Vous savez désormais que le nouveau numéro d’Arcanes est disponible, et sous plusieurs formes : alors, à vous de choisir comment le savourer !