Archéologie

et photographie


Ce dossier synthétise les résultats d'une enquête photographique, menée durant deux mois dans divers fonds publics, privés ou associatifs de Toulouse. Une sélection de 107 photographies est disponible, par accès thématique ou global. Rappelons que toute reproduction de ces documents est illégale sans l'autorisation de leurs ayants droit ou gestionnaires.
[Une pile du pont de la Daurade], Août 1869, Anonyme, Tirage papier collé sur carton, H.7,3 x L.10,8 cm, AMT, Inv. 1Fi 861 / Au verso : "1- Toulouse. Ruines d'un vieux pont sur la Garonne. Voyage aux Pyrénées, août 1869" - Le pont est démoli à partir de 1639. Il n'en reste plus que deux piles en 1658 qui seront détruites par la crue de 1875, ainsi que l'arche de l'Hôtel-Dieu, toujours en place.

L'archéologie et le développement urbain


Désormais partie prenante des aménagements urbains, l'archéologie rappelle la ville à son histoire et à son identité. Les grands projets d'urbanisme suscitent la découverte de nouveaux vestiges, de nouvelles sources de connaissance. En retour, l'archéologie pourrait nourrir et porter le développement urbain. C'est ainsi que les deux axes principaux dégagés par la Fabrique toulousaine (groupe de réflexion sur le projet urbain autour de la Communauté du Grand Toulouse) en 2011 [1] , trouvent une riche documentation dans le corpus photographique constitué ici.

La Garonne, élément fort du paysage

Jusqu'au début du 20e siècle, la Garonne apparaît sur les photographies à la fois comme un lieu de vie et de désastre, un lieu de passage, de commerce et de ressources. Les clichés de ponts, moulins, bateaux-lavoirs, dragueuses, habitats et inondations sont remarquables. A partir du 20e siècle, la volonté de canaliser la Garonne et de renforcer les défenses contre les inondations est illustrée par des reportages sur les travaux effectués sur les chaussées et sur les ponts. Ces travaux mettent à jour les édifications plus anciennes, en bois, qui témoignent des efforts produits pour contrôler le fleuve et qui dévoilent les techniques employées.

L'archéologie exposée

La diffusion des connaissances archéologiques trouve un relais important dans la photographie. Discipline indispensable pour comprendre notamment la ville et ses évolutions, l'archéologie est exposée dans les musées. Les objets sont régulièrement photographiés et sont décrits dans des catalogues. Ils sont mis en scène et font l'objet d'assemblages thématiques ou chronologiques.

Le musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse est inauguré le 24 avril 1892, après le transfert en son sein, fixé par arrêté du 14 avril 1891, d'une partie des collections du Musée de Toulouse, qui devient Musée des Augustins. Des photographies des années 1940 donnent à voir la muséographie de l'époque. Les collections, qui s'enrichissent fortement entre 1892 et 1925, rassemblent non seulement des objets régionaux et nationaux, de l'âge du Bronze à l'époque moderne, mais aussi des éléments de culture grecque, égyptienne et étrusque. Le Musée des Augustins conserve les sculptures et l'épigraphie médiévales et modernes. La Préhistoire est quant à elle exposée et discutée au Muséum d'histoire naturelle inauguré le 16 juillet 1865, à travers des galeries d'exposition et des conférences.

 Un vaste patrimoine archéologique est ainsi offert aux Toulousains.

 

 

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