Arcanes, la lettre

Dans ma rue


Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archive ou de ressources en ligne. Retrouvez ici les articles de la rubrique "Dans ma rue", consacrée au patrimoine urbain toulousain.

DANS MA RUE


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« La fête des Jeux Floraux » de Jean-Paul Laurens. Phot. Stéphanie Renard, 2016 (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire général Occitanie, IVC31555_20163100454NUCA.

Histoire de poésie, une célébration de la « fin'amor »


avril 2024

En montant les marches en pierre de l’escalier monumental du Capitole, le visiteur est immédiatement confronté à l’histoire locale grâce à un décor monumental sur toiles marouflées. Il se décline en trois panneaux illustrant un évènement fondateur pour Toulouse en tant que cité des Arts : la création des Jeux Floraux, concours de poésie en langue occitane.

Ces panneaux peints par le maître toulousain, Jean-Paul Laurens (1838-1921), illustrent la première cérémonie qui se déroula il y a 700 ans, le 3 mai 1324. Arnaud Vidal, le vainqueur de cette première joute poétique, debout sur une estrade, déclame ses vers devant les 7 troubadours créateurs du concours. Des tribunes débordant de spectateurs ont été installées dans le verger des Augustines, dont le couvent se situait hors la ville comme le dévoile la présence des hauts murs de l’enceinte. Sur la première volée de marches, les deux panneaux latéraux, de format réduit, servent d'introduction à la peinture principale.« Le couronnement de Clémence Isaure » (détail) de Paul-Albert Laurens. Phot. Stéphanie Renard, 2016 (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire général Occitanie, IVC31555_20163100461NUCA

Suite à cette séance initiale, le consistoire du Gai Savoir est formé et décerne au vainqueur une violette d’or, promouvant ainsi l’art poétique des troubadours.

Au début du 16e siècle, la figure de Clémence Isaure symbolisant la « fin’amor » et la tradition courtoise, apparaît. Cette femme qui aurait légué sa fortune à la ville pour l’organisation des Jeux Floraux, devient la muse de cette cérémonie. Le peintre Paul-Albert Laurens rend hommage à cette représentation légendaire en peignant « le couronnement de Clémence Isaure » sur le plafond de l’escalier.

Devenue Académie des Jeux Floraux en 1694 par décision royale, elle célébrera cette année le 7e centenaire du couronnement du premier poète occitan et donnera lieu à une exposition à la Bibliothèque d’Étude et du Patrimoine.

Fontaine de l’immeuble 16 rue Valade. Phot. Krispin, Laure, 2003 (c) Ville de Toulouse ; (c) Toulouse Métropole ; (c) Inventaire général Occitanie, IVC31555_20033100121NUCA.

La grenouille et le lion


mars 2024
On aurait imaginé que la grenouille, animal des mares et des étangs par excellence, serait fortement représentée dans l’iconographie des fontaines, il n’en est rien. L’animal le plus fréquemment rencontré sur les fontaines toulousaines est le lion : par son museau il crache l’eau qui s’écoule dans les bassins. Dès l’Antiquité, les bouches de fontaines, les gargouilles ou les vases sont ornés de mufles de lion, animal de feu qui s’unit ainsi à l’eau. Cette tradition perdure jusqu’aux pompes à bras de la 1re moitié du 20e siècle que l’on voit dans la campagne toulousaine.

Il est vrai que la grenouille a un côté sombre, lié aux ténèbres, qui pourrait expliquer cette mise à l’écart. Son cousin le crapaud n’est-il pas le compagnon de la sorcière ?

Grenouille de la fontaine Clémence Isaure. Phot. Soula, Christian, 1981 (c) Inventaire général Occitanie.
Il faut attendre le 19e siècle pour voir se multiplier les animaux aquatiques dans l’iconographie des fontaines toulousaines, comme dans les mises en scènes des places Salengro ou Olivier :
 hérons, tortues, enfants poissons et enfants libellules s’ébattent dans des jeux d’eau. Des poissons sont mêmes ajoutés aux marmousets de la fontaine Saint-Étienne qui jusqu’alors urinaient dans l’eau à la manière du Mannenken Pis, heurtant le goût de ce siècle qui ne saurait voir.

Mais la grenouille associée à une fontaine apparaît à Toulouse avec l’œuvre de Léo Laporte-Blairsy où le pittoresque règne : Clémence Isaure, la muse des poètes toulousains, surmonte la fontaine ornée de poissons, de tortues et de grenouilles, reine d’un monde aquatique.

On retrouve la grenouille, en béton cette fois-ci, décorant la fontaine d’un immeuble rue Valade, se démarquant parmi les fontaines de la fin du 20e siècle qui préfèrent plutôt la figure traditionnelle du mufle de lion.
Salle des fêtes de Jules-Julien, négatif n&b, Jean Montariol, 1933. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 57Fi113.

Écoles et salles des fêtes


février 2024
Entre 1925 et 1935, sous l'impulsion du maire Étienne Billières, la ville de Toulouse met en place une politique volontariste d'embellissements et de constructions dont le moteur est la modernisation des infrastructures et des équipements communaux. Parallèlement à l'important programme des habitations à bon marché qu'elle subventionne, la municipalité engage la construction d'installations sociales, sanitaires, scolaires et culturelles.
Sont alors bâtis quinze groupes scolaires, six bains-douches, cinq fourneaux économiques, trente kiosques, une bourse du travail, un parc des sports et une bibliothèque municipale. L'ensemble de ces réalisations est pour la plupart signé de l'architecte de la ville, Jean Montariol.
Dans le cas de trois groupes scolaires, une salle des fêtes a également été aménagée permettant de développer les activités post-scolaires et d'offrir aux habitants des quartiers un lieu de rencontres et de réunions. Plan d'ensemble du groupe scolaire de Fontaine-Lestang, négatif n&b, Jean Montariol, 1931. Mairie de Toulouse, Archives municipales, 57Fi103.
Traités comme des éléments de prestige, ces édifices, tout en présentant des caractéristiques communes, sont différents. A Jules-Julien et Ernest-Renan, bâtis respectivement en 1933 et 1935, les bâtiments isolés sont en retrait par rapport à la rue et précédés d’une esplanade plantée. La salle des fêtes s'ouvre sur une façade monumentale très classique, à trois travées centrales, accessibles en rez-de-chaussée par un grand escalier de quelques marches et soulignées à l'étage par un balcon. Les éléments de décors sont très présents : ferronnerie des portes et du balcon, frise en mosaïque à Jules-Julien et reliefs sculptés à Ernest-Renan. 
La salle des fêtes du groupe scolaire de Fontaine-Lestang, plus tardive (1940), diffère de par son implantation et son style architectural plus sobre. Élément de liaison entre les deux groupes scolaires, elle présente une façade toujours organisée symétriquement où le rythme vertical est accentué par la large casquette en béton protégeant l'entrée.
Ces édifices, restés des lieux de rencontre, accueillent aujourd'hui un théâtre à Jules-Julien, un centre culturel à Ernest-Renan et un gymnase à Fontaine-Lestang.
72 boulevard de Strasbourg, détail de la lucarne. Phot. Cadot, Fabien, 2014 (c) Ville de Toulouse ; (c) Toulouse Métropole ; (c) Inventaire général Occitanie. IVC31555_20143100539NUCA.

Il n’y a qu’à traverser la rue pour trouver un Job


janvier 2024

En traversant le boulevard de Strasbourg, ce n’est pas un, ni deux, mais trois hôtels particuliers Job que vous trouverez, rappelant le souvenir de cette société si importante pour Toulouse du milieu du 19e siècle jusqu’aux années 2000.

Comme indiqué plus haut, dans les années 1830 Jean Bardou a l’idée de fabriquer et de commercialiser des petits carnets de feuilles prédécoupées destinées à rouler les cigarettes, remplaçant les grandes feuilles d’un papier épais et rugueux que l’on trouvait jusqu’alors. Il s’associe en 1838 à Zacharie Pauilhac : Bardou s’occupe de la fabrication des carnets à Perpignan, Pauilhac de l’expédition et de la vente depuis Toulouse dans le quartier des Chalets. 

Les descendants des deux familles poursuivent le développement de l’entreprise, la marque grandit et s’étend tout au long de la 2e moitié du 19e siècle. Déjà présente depuis 1866 dans cet îlot, la famille Pauilhac acquiert l’ancien hôtel et le gymnase du célèbre athlète Jules Léotard (72 boulevard de Strasbourg et 4 rue de la Concorde) en 1888. Entre la fin du 19e et le début du 20e siècle, de nombreuses transformations ont lieu. L’hôtel du n° 72, est réaménagé et étendu jusqu’à la rue Roquelaine pour abriter les appartements de Georges Pauilhac vers 1898. Ce dernier fait également construire la partie de l’hôtel en fond de cour, issue d’un Moyen Âge fantasmé et féerique pour accueillir ses collections d’armes peu de temps après. Un autre hôtel est édifié en 1910 au n° 76 pour Juliette Pauilhac et son époux Antoine-François Calvet. Mélangeant les styles et les époques, ces constructions sont l’œuvre de l’architecte toulousain Barthélémy Guitard. 72 boulevard de Strasbourg, détail du corps en fond de cour. Phot. Cadot, Fabien, 2014 (c) Ville de Toulouse ; (c) Toulouse Métropole ; (c) Inventaire général Occitanie. IVC31555_20143100548NUCA.Malgré d’importantes transformations dans les années 1950-1960 pour accueillir le Centre Régional de Documentation Pédagogique de Toulouse, les magnifiques intérieurs Art nouveau de l’hôtel de Georges Pauilhac ont été préservés. Ces édifices abritaient à la fois l’habitation particulière des membres de la famille Pauilhac, qui avaient tous partie prenante dans la société Job, lieux célèbres de la vie mondaine toulousaine de l’entre-deux-guerres, mais aussi des bureaux, des magasins de vente et d’expédition, puis des ateliers, au 4 rue de la Concorde, aux 19 et 17 rue Claire-Pauilhac et au 2 rue Job. Antoine et Pierre Thuriès prennent la suite de Barthélémy Guitard en tant qu’architectes attitrés de la famille Pauilhac et réalisent l’usine Job des Sept-Deniers en 1931.

Après l’installation du CRDP dans l’hôtel de Georges Pauilhac, les autres propriétés Job du quartier des Chalets sont vendues. Elles ont été depuis transformées pour accueillir des appartements, mais conservent une grande partie des nombreux décors du début du 20e siècle. À Perpignan, l’hôtel particulier de Jules Pams, frappé lui aussi des armes de JOB (il avait épousé Jeanne Bardou-Job en 1888), chef d’œuvre de l’éclectisme fin de siècle et de l’Art nouveau, vient quant à lui d’être classé au titre des Monuments Historiques.

Château d'en Haut, gravure de François-Saturnin Meilhou daté de 1815, Collection privée, IVC31555_20233101328NUCA.

Il n'est jamais trop tôt pour aller à Cornebarrieu


décembre 2023
Après Lespinasse et Saint-Orens, le diagnostic patrimonial de Cornebarrieu vient de s'achever. Charmante commune aux airs de petit village de campagne, c'est à l'époque médiévale qu'est fondé le bourg. Du sommet de sa colline, le château d'en Haut domine Cornebarrieu inscrit dans une boucle de l'Aussonnelle. Bien que d'époque moderne (15e siècle – 18e siècle), il pourrait avoir été à l'origine une ancienne place forte médiévale avec son site naturellement fortifié. Château de Pontié, vue depuis l'allée d'accès. Phot. Playe, Amaury (c) Ville de Toulouse ; (c) Toulouse Métropole ; (c) Inventaire général Occitanie, IVC31555_ 20233101400NUCA
La commune n'est pas en reste avec quatre autres châteaux répartis sur le territoire : celui d'en Bas, de Pontié et d'Alliez, tous trois construit au 17e siècle, et celui de Laran, reconstruit au 19e siècle, à la place d'un château de la Renaissance, par le baron de Bellegarde, ancien maire de Toulouse au début du 19e siècle.
Mais Cornebarrieu ne regarde pas seulement vers le passé et se tourne vers l'avenir et la technologie. La présence d'Airbus et de l'usine Jean-Luc Lagardère, véritable cathédrale industrielle faite d'acier qui a servi à l'assemblage final du plus gros avion commercial du monde, l'A380, et aujourd'hui de son best-seller, l'A320 néo, inscrivent pleinement la commune dans le 21e siècle.
Alors, levez-vous tôt pour éviter les embouteillages et allez faire un tour à Cornebarrieu à la découverte de son patrimoine !
Élévation antérieure de la maison 21 rue Périssé. Phot. Friquart, Louise-Emmanuelle ; Krispin Laure (c) Ville de Toulouse ; (c) Toulouse Métropole ; (c) Inventaire général Occitanie, IVC31555_20133101661NUCA.

En visite chez mère-grand


novembre 2023
Le petit chaperon rouge s’en allait rendre visite à sa grand-mère, lui porter une galette et un petit pot de beurre. Mère-grand, très âgée et malade, logeait désormais à la maison de retraite des Petites Sœurs des pauvres, le long de l’avenue Jean-Rieux. À peine se fut-elle éloignée de la maison de sa mère, au 21 rue Périssé, une jolie petite chaumière de style Art déco construite par Augustin Callebat en 1928, qu’elle rencontra compère loup.
Il lui demanda où elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s’arrêter écouter un loup, lui dit : « Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma mère lui envoie ». « Demeure-t-elle bien loin ? lui demanda le loup » «  Oh ! oui, dit le petit chaperon rouge, c'est par-delà le parc du Caousou que vous voyez tout là-bas, en face de la villa des Rosiers ». « Hé bien, dit le loup, je veux aller la voir aussi ; j’y vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. »
La petite fille s’en alla par le chemin le plus long, prenant le temps d’admirer l’ancien cinéma Le Pérignon et sa halle en pan de béton armé et l’école maternelle Jean-Chaubet dont les lignes et l’alternance brique/béton lui rappelèrent celles de la bibliothèque du patrimoine,  Arrivant par la cité jardin de la régie du gaz, elle fut frappée par l’agréable disposition de ses bâtiments, conçus pour les familles nombreuses des employés de la régie municipale par les architectes Fabien Castaing et Pierre Viatgé de 1949 à 1952. Après avoir jeté un coup d’œil à la villa Art nouveau du 120 avenue Jean-Rieux, le petit chaperon rouge se prépara enfin à tirer la chevillette du portail de la maison de retraite.
Vestiges du portail et du clocher des Cordeliers. Phot. Friquart Louise-Emmanuelle (c) Toulouse Métropole (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire, général Région Occitanie, 2023, IVC31555_202331 50767NUCA.

Comme un intrus en son domaine : le clocher du couvent des Cordeliers


octobre 2023
C’est avec surprise qu’au détour d’une rue, on se retrouve nez à nez (ou à peu près) avec un clocher esseulé dans le jardin jouxtant les bâtiments de la banque de France. Cet élément bâti, qui au premier abord ne semble pas à sa place, est en fait le seul vestige - avec quelques pierres constituant les éléments d’un portail - du couvent des cordeliers établi sur cet îlot à partir du 13e siècle.

Comme les Jacobins et bien d’autres édifices religieux, le couvent des Cordeliers, désaffecté à la Révolution, sert de magasin à fourrage pour l’armée. Après un incendie survenu en 1871, l’église et ses bâtiments annexes sont condamnés à être démolis malgré l’avis de l’architecte Jacques Jean Esquié. En effet, ce dernier estime que le bâtiment n’a besoin que d’une nouvelle toiture pour retrouver sa fonction d’entrepôt, tout en considérant que ces travaux permettraient de conserver un édifice médiéval remarquable, classé au titre des monuments historiques depuis 1862. Grâce à l’insistance de la société archéologique du Midi de la France, la Ville décide de maintenir le clocher ainsi que le portail de l’église en pierres sculptées qui, après avoir été démonté, est conservé dans un entrepôt. Après bien des tergiversations, il est reconstruit en 1936 sur la rue du Collège-de-Foix, ses piédroits servant d’écrin au clocher situé dans la perspective. Par ailleurs, d’autres vestiges de l’ensemble conventuel (chapelle, salle capitulaire, sacristie, pans de mur de l’abside) existent encore à l’arrière des parcelles des 11, 13 et 15 rue des Lois. L’ensemble des élévations, ainsi que le jardin dans lequel s’élève le clocher, ont été de nouveau protégés au titre des monuments historiques en 1994.
 
Ancien garage de la rue de Périole, vue de la rampe d’accès des véhicules, aujourd’hui lieu d’exposition de la galerie l’Imagerie.  Phot. Krispin Laure, 2022 (c) Toulouse Métropole (c) Ville de Toulouse ; (c) Inventaire,  général Région Occitanie, IVC31555_20223100008NUCA.

Virages à 180°


janvier 2022

En 1924, Lucien Galy, mécanicien au faubourg Bonnefoy, fait construire un garage de réparation automobile au n° 22 de la rue du même nom. Peu de temps après, en 1933, son affaire prospérant, il fait édifier un deuxième garage à l’autre bout du pâté de maisons, donnant cette fois-ci sur la rue de Périole. Surmonté de deux étages occupés par des appartements, il ne se distingue que peu des autres immeubles de la rue, contrairement à la façade de la rue du Faubourg-Bonnefoy, surmontée du pignon à redents typique de l’architecture des garages de la 1ère moitié du 20e siècle. 
A partir des années 1920, on assiste à un boom de l’industrie automobile, qui a pour conséquence l’apparition de nouveaux types de bâtiment : les garages de réparation automobile et les parkings. Ces derniers voient leur nombre se multiplier dans les villes après-guerre, tels ceux des Carmes et de Victor-Hugo à Toulouse, témoins de la table rase qui régnait en maître chez les architectes et les urbanistes de l’époque. Après une période de croissance ininterrompue, le choc pétrolier met fin aux Trente Glorieuses et au temps de la « voiture-reine ». Les considérations écologistes actuelles encouragent ce mouvement. De nombreux garages et parkings sont détruits (voir récemment le parking souterrain de la place Belfort) ou adaptés : des places de vélos sont maintenant disponibles dans les parkings des centre-ville. D’autres cherchent aujourd’hui une nouvelle destination. C’est le cas de ces deux édifices qui accueillent l’un un torréfacteur depuis septembre 2020, l’autre une galerie-atelier d’art ouverte en 2018 rue de Périole. Ils ont ainsi fait l’objet d’une requalification a minima, conservant leurs façades des années 1930 et l’aménagement intérieur pour l’ancien garage Renault de la rue de Périole. La rampe d’accès des véhicules au 1er étage, aménagée dans les années 1960, créée ainsi un espace insolite destiné à l’accrochage des œuvres de la galerie d’art. 

A l’opposé de la destruction/reconstruction, la conservation et la réappropriation de ces bâtiments apportent de nombreux avantages en termes économiques et environnementaux, sans compter, considérations toute personnelle, le charme à la fois suranné et dans l’air du temps qui s’en dégage. Bureaux, logements sociaux ou autres, les anciens garages et parkings aujourd’hui abandonnés sont modulables et adaptables à de nombreux usages(1). Alors, en voiture Simone !

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1 - Voir l’article de Paul Smith sur les édifices de l’automobile à Paris : https://www.pavillon-arsenal.com/fr/signe/12013-un-siecle-dimmeubles-pour-automobiles.html