Arcanes, la lettre


Chaque mois, l'équipe des Archives s'exerce à traiter un sujet à partir de documents d'archives ou de ressources en ligne. Ainsi, des thèmes aussi variés que la mode, la chanson, le cinéma, le feu sont abordés...

ANTIQUE / ANTIQUÉ / ANTIQUAIRE


mai 2025

DANS LES ARCANES DE


Hommes en costumes de gladiateurs lors des fêtes Gallo-Romaines de Vic-Fezensac (Gers), 6 et 7 juin 1937. Germaine Chaumel – Mairie de Toulouse, Archives municipales, fonds Martinez-Chaumel, 97Finc. 635/1/1.

Antique et toc


mai 2025

- Et nous reprenons le direct depuis les arènes de Tolosa où les gladiateurs s’apprêtent à saluer la foule pour la 164e édition des jeux du cirque d’Arcanes. Le silence se fait dans l’enceinte alors que retentissent les voix des héros du jour :  

« Ave Arcanus, ceux qui vont écrire te saluent ! »  

- Quelle ambiance ! Quelle atmosphère ! On ressent toute la ferveur des abonnés. 

- Tout à fait Therrix, le programme a de quoi allécher les plus exigeants des afficionados 

- En effet, le sol va trembler grâce aux terribles engins du Capitaine Ferran, immortalisé par Jean Dieuzaide lors d’une campagne de fouilles. 

- Viendront ensuite des dragons à deux têtes et autres créatures fantastiques sorties de l’imagination de scribes facétieux, qui végètent dans les marges de nombreux manuscrits.  

- Dites-moi Jean-Mixus, vous n’auriez pas forcé sur la cervoise ce midi ?  

- Pas du tout. Que je sois placé sous le sceau de l’infamie si je mens ! Et je vous signale au passage que la pratique sigillaire remonte à la plus haute antiquité. 

- Vraiment ? C’est passionnant. Néanmoins accrochez-vous à la balustrade, dont l’étymologie remonte elle aussi à la plus haute antiquité, et dont plusieurs exemples remarquables sont visibles dans des bâtiments toulousains, car le spectacle va continuer.  

- Serrez tout de même votre bourse cher Therrix, car il semble qu’un pickpocket ayant sévi dans un monastère de la Gaule narbonnaise circule actuellement dans les gradins en quête d’antiques monnaies d’argent.  

- Merci Jean-Mixus. On me dit à l’instant que plusieurs citoyens n’ont pas trouvé les arènes. Il y a pourtant un plan d’accès dans Urban-Hist où figurent tous les bâtiments de notre cité palladienne. Pour ceux qui viennent de loin en empruntant la via Domitia, prenez à droite au niveau de Narbonne, la via Aquitania, jusqu’à la sortie XV, et ensuite Omnibus viis Tolosam pervenitur [tous les chemins mènent à Toulouse], si j’ose dire. 

ZOOM SUR


.

Pavement de mosaïque antique découverte lors du sondage de l’abside romane de l’église Saint-Pierre-des-Cuisines par le capitaine Jacques Ferran, Toulouse, septembre 1965. Fonds Jean Dieuzaide – Mairie de Toulouse, Archives municipales, 84Fi43/358.

Ferran ?


mai 2025

La genèse d'un article d'Arcanes, en particulier pour le "Zoom sur" le fonds Dieuzaide, suit des méandres aussi mystérieux que le fonds est tentaculaire ; sa rédaction relève de la course d'orientation.  

Commencez par découvrir que Yan a photographié Marcel Durliat, ce qui nous intéresse comme tout ce qui est roman nous intéresse et intéressait notre photographe toulousain. Accroupi aux côtés de Michel Labrousse et d'un capitaine Ferran, l'historien de l'art pose devant un tapis de mosaïques découvertes lors d'un sondage archéologique à Saint-Pierre-des-Cuisines. On voit à l'arrière-plan le clocher des Chartreux et on ne sait pas qui était Jacques Ferran. 

Allez ensuite sur UrbanHist pour en savoir davantage sur ces fouilles. Notez qu'elles ont eu lieu en 1965 dans le chœur roman en partie détruit, qu'elles ont permis la mise au jour de son niveau de sol, couvert d'un remploi de mosaïques de la fin de l'Antiquité. La suite du reportage photographique nous montre l'opération de nettoyage avant dépose de ces dernières, aujourd'hui conservées au musée Saint-Raymond. Vous ne savez toujours pas qui est le capitaine Jacques Ferran, hormis qu’il a dirigé ces premières fouilles. 

 

 

 

 

 

 

Poursuivez votre enquête dans la bibliothèque des Archives, pour découvrir l'objectif de la fouille et des détails sur ce Ferran. Vous découvrez un DFS de sauvetage d'urgence (document final de synthèse, ou rapport de fouilles) datant de 1995 (et rédigé par Quitterie Cazes, en charge de la campagne de 1986), quand Saint-Pierre-des-Cuisines est transformée en auditorium. Ce document revient, enfin, sur l'historique des études menées sur ce site. Vous y apprenez qu'en 1965 seuls les abords de l'église peuvent être explorés puisque l'intérieur est occupé par l'Arsenal militaire. Sous la direction d'un capitaine dont ne sait toujours rien, on creuse alors pour connaître la disposition originelle du chœur médiéval, détruit après la Révolution, et on y trouve le pavement de tesselles, photographié par Jean Dieuzaide, avec deux éminences scientifiques de l'époque et un inconnu. Car si nous avons pu reconstituer assez facilement l'histoire du mobilier archéologique vieux de quinze siècles, nous n'avons pas trouvé trace, dans nos fouilles documentaires, assez superficielles avouons-le, d'un capitaine Jacques Ferran ayant évolué au 20e siècle. 

C’est là qu’intervient le chaînon présent, l’indispensable : le facteur humain. Relisant ces lignes, l’archéologue qui rédige “Sous les pavés” me prévient que les informations sur le susnommé Ferran se trouvent dans La Dépêche du 5 octobre 1965. Il était le fils d’André, professeur de littérature à la faculté, il était militaire et avait obtenu de sa hiérarchie l’autorisation, les engins de terrassement et la main d’œuvre pour creuser.

DANS LES FONDS DE


Enregistrement du seing manuel de Jean Derins lors de sa prestation de serment devant les capitouls comme notaire. 1599. Mairie de Toulouse – archives municipales, BB 208, f° 227.

De ces figures qui hantent les archives


mai 2025

Qu'elles soient griffonnées dans un moment d'ennui, d'égarement ou de rêverie, ces figures antiques donnent lieu à des formes humaines ou animales que l'on retrouve dans de nombreux documents de nos fonds anciens. Pensez donc à la surprise du lecteur d'archives qui, au détour d'un feuillet de parchemin se retrouve en présence d'une figure animale incertaine surgissant de la marge du registre, tenant une trompette en sa bouche.
C'est là le piège qui guette le chercheur. À la manière du démon Titivillus qui soufflait des erreurs aux moines copistes, voilà un être qui créé la stupeur ou invite à la rêverie. L'étudiant, l'historien, perd alors le fil de sa pensée ou de sa lecture-transcription, le voilà qui divague, qui plonge dans les entrelacs de feuilles et d'ors, qui se perd dans les notes imaginaires soufflées par la trompe de la bête que l'on ne sait nommer.
Et puis, imaginez retrouver au coin ou au dos d'une page des traits plus légers et amusants représentant des effigies humaines farfelues dans des positions étranges, des doigts déformés et allongés pointant vers des extraits de statuts des corps de métier du 13e au 16e siècle, que des notaires ou des greffiers se sont amusés à griffonner. Ou encore, d'une manière plus élaborée, c'est dans ce cadastre du 17e siècle qu'un arpenteur-dessinateur orne ses lettres majuscules de figures ornithologiques. Avait-il une passion débordante pour les oiseaux ou s'ennuyait-il au point d'embellir ses lettrines ? Les oiseaux ont décidément le vent en poupe puisque quatre siècles plus tôt, ce jeune notaire (tout frais éclos de l'œuf) en avait choisi un pour signer ses actes officiels.
Et combien d'entre eux, pensant transcrire en toute sérénité cette lettre de rémission délivrée par Jean de Berry en 1357 auront d'abord à affronter un dragon à deux têtes qui les guette. Attention, nul ne saurait prédire s'il crache du feu de sa tête ou de sa tête-queue, voire deux côtés.
 
Un poème pour magnifier ces images retrouvées :
 

Dragon à deux têtes
Ou drôles d'humains
Au coin d'un parchemin
Ou sortis de leurs cachettes,
Sont à travers ces vers
Redécouverts.

Créature étrange
Au corps serpentin
Souffle et dérange
Ce vieux manuscrit
Qui, tout endormi
Se réveille enfin.
 
Au sein de ces lettres
Des petits êtres
Beaux oiseaux
Et long plumeaux
Qui tombés dans l'oubli
Ont quitté leur nid.
 
D'une majuscule
Naît un minuscule
Double personnage,
Un serpent
Qui nous surprend
jaillissant du coin la page.

LES COULISSES


.

Sceau de la ville de Toulouse, 1438, Mairie de Toulouse, Archives municipales, II26/17.
Sceau de la ville de Toulouse, 1438, Mairie de Toulouse, Archives municipales, ii 26/17 (détail du sceau).

Les âges à travers les sceaux


mai 2025

Certaines antiquités sont parfois étonnantes. C’est le cas de ces petits objets que l’on trouve parfois sur les documents d’archives et que l’on appelle « sceaux ».  

Ces empreintes se retrouvent de l’Antiquité à nos jours. Elles servaient à valider, signer ou légitimer un document et pouvaient avoir une valeur juridique différente. Par exemple, l’apposition d’un sceau personnel engageait seulement le sigillant (personne possédant la matrice du sceau), tandis que l’apposition d’un sceau de juridiction, représentant un pouvoir public, garantissait l’exécution des engagements contractés par plusieurs personnes. 

Les sceaux peuvent aussi servir à fermer un document. Ce dernier était alors maintenu sous le sceau du secret jusqu’au destinataire du message. Ces sceaux sont appelés sceaux de clôture. 

Ils marquent aussi une propriété ou une origine contrôlée. Par exemple, un objet peut être totalement scellé afin de garantir son authenticité. Ce mode de scellement était souvent réalisé dans l’Antiquité. 

 

Les premiers sceaux apparaissent à partir de 3500 ans avant J.-C. en Mésopotamie (actuels Iran et Irak). La matrice de ces sceaux était un cylindre que l’on gravait dans un matériau dur et que l’on imprimait par rotation sur de l’argile. Au 2e millénaire avant J.-C., les matrices cylindriques sont remplacées par les anneaux sigillaires. La matrice des sceaux devient donc intaille ou camée enchâssé sur une bague. L’usage de l’anneau sigillaire se généralise en Orient, puis est adopté en Grèce et à Rome. Par la suite, les souverains Mérovingiens et Carolingiens l’utiliseront également. 

Les Grecs et les Romains employaient très probablement de l’argile mélangée à de la cire pour sceller sur le papyrus. 

 

A partir du Moyen Âge, en Occident, les sceaux sont faits en cire ou en métal (plomb, bronze, or, argent) et sont apposés le plus souvent sur des fils de soies, appelés lacs, ou sur des lanières en parchemin attachés au document. Ces empreintes sont parfois colorées en rouge ou en vert et peuvent avoir plusieurs formes (circulaire, bi-ogivale, triangulaire, octogonale, en forme de blason, etc.) (voir photo ci-contre Sceau de la ville de Toulouse). 

 

Le sceau au Moyen Âge peut porter beaucoup d’informations : noms, titres, fonctions et armoiries du sigillant, représentations (ville, personne, communauté religieuse, corporations…). Le sceau est daté par l’acte auquel il est fixé. Ces informations iconographiques et textuelles constituent une très grande richesse pour les historiens et historiens de l’art. On peut noter, entre autres, que l’étude des sceaux constitue la principale base de recherche de l’héraldique. 

  

A partir du 14e siècle, le papier arrive en Occident. L’application des sceaux sur les documents n’est plus pendante mais plaquée sur le papier. On utilise la cire à cacheter que l’on connaît encore aujourd’hui pour les réaliser. L’empreinte peut se faire aussi sur du papier sous lequel on a mis de la cire, on appelle ces objets, sceaux sous papier. Le parchemin et ses sceaux appendus deviennent progressivement de plus en plus rares. 

  

Aujourd’hui, en France, les documents officiels sont encore scellés avec de la cire. Le sceau est pendu au document à l’aide d’un ruban aux couleurs du drapeau français. 

C’est le service de restauration des sceaux des Archives nationales qui est chargé de sceller ces documents avec l’aide d’un moulage. 

DANS MA RUE


.

Rampe à balustres en bois de l’escalier de la maison d’Aldéguier, dite hôtel Marvejol. Phot. Hurault, Charles. Fonds photographique du Centre de recherches sur les Monuments historiques, APMH00141082.

De l'antique


mai 2025

Le garde-corps d’un escalier constitue son principal ornement à partir du moment où cet organe fonctionnel se dégage des murs du bâtiment qu’il dessert. À Toulouse, les plus anciens garde-corps repérés sont faits de balustres en bois adoptant une forme de vase avec un pied, un corps et un col, motifs qui peuvent se superposer et se répètent pour former des balustrades protectrices. Le terme « balustre » est de la plus haute Antiquité : il proviendrait de l’ancien italien balaustra, dérivé du latin balaustium et remontant lui-même au grec balaustion, signifiant « fleur et fruit du grenadier sauvage » selon François Blondel, auteur des Cours d’architecture édités en 1675-1683 (1).

 

Si on peut effectivement voir une certaine ressemblance entre les balustres ronds et cette fleur, les balustres toulousains sont eux plutôt de section carrée, assez élancés néanmoins du fait de la superposition de deux vases, tels ceux de l’escalier de la maison d’Adéguier au 47 rue Pharaon, qui aurait été édifié en 1609-1610. Ce dernier constituerait donc l’un des plus anciens escaliers en bois suspendus recensés à Toulouse lors de l’inventaire du Site Patrimonial Remarquable mené entre 2018 et 2021. À cette occasion, plus de 70 escaliers en bois pouvant dater du 17e ou du début du 18e siècle ont été répertoriés. En vis, rampe-sur-rampe ou suspendus, ils sont à près de 90% pourvus de ces balustres, aux dessins tous différents, motif qui disparaît ensuite au cours du 18e siècle.  

 

Ces escaliers constituent le sujet de la communication des chargées d’inventaire de Toulouse Métropole lors du 5e congrès francophone d’histoire de la construction qui se tiendra du 18 au 20 juin 2025 à Toulouse, où sont attendues près de 150 présentations portant sur les matériaux, les processus de construction, les chantiers ou encore l'histoire des techniques d'entretien et de restauration.

______________________________________________________________________________________________________________

(1) François Blondel. Cours d’architecture enseigné dans l’Academie royale d’architecture. Premiere [-cinquième] partie ..., A Paris, de l’imprimerie de Lambert Roulland ... Se vend chez Pierre Auboin & François Clouzier ..., 1675-1683, p. 158 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85661p/f363.item 

SOUS LES PAVÉS


.

Extrait des procédures criminelles de 1733, Cour de justice des capitouls, Mairie de Toulouse, Archives municipales, FF 777/6, procédure # 168.

Anthique monastique


mai 2025

C’est dans un dossier de procédure criminelle de la justice des Capitouls de l’année 1733 que l’on trouve le document que nous présentons. Il s’agit du signalement d’un vol au couvent de Valbonne, probablement l’abbaye de ce nom située dans l’actuel département des Pyrénées-Orientales. Un jeune homme y avait dérobé « environ 30 médailles anthiques des Romains en argent » ainsi que d’autres monnaies et objets de valeur. Les religieux du 18e siècle étaient donc un peu archéologues, c’est-à-dire antiquaires selon le vocabulaire de l’époque ou plutôt « anthiquaires » dans notre cas. En effet, le goût de l’érudition avait envahi le monde monastique et beaucoup d’entre eux, comme les bénédictins de Saint-Maur, s’étaient lancés dans des études historiques pouvant déborder sur l’archéologie. 

D’ailleurs, plus près de nous dans le Tarn-et-Garonne, l’abbaye mauriste du Mas-Grenier possédait aussi une série de monnaies anciennes. Confisquée à la Révolution, elle fut incorporée aux collections publiques de Toulouse en 1796 où elle était conservée, dans des sacs, à la bibliothèque de la ville. Or un autre médaillier confisqué s’y trouvait aussi : celui de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse qui était enfermé à part dans une armoire scellée. Ces deux ensembles numismatiques auraient dû avoir un destin différent puisque l’Académie fut finalement autorisée à reprendre sa collection. Mais, le 17 mai 1815, ses représentants récupérèrent à la bibliothèque leur armoire… et, par erreur, les sacs de monnaies qui ne leur appartenaient pas. Ils mélangèrent ensuite inextricablement ces deux lots créant ainsi un ensemble au statut hybride et ambigu, mi-bien public de la Ville et mi-propriété privée de l’Académie. 

EN LIGNE


.

Amphithéâtre romain d’Ancely, fonds des Toulousains de Toulouse - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 51Fi1766.

Les aventuriers du clic perdu


mai 2025
Il est tout aussi facile de se perdre sur Internet que dans UrbanHist. Une simple recherche en emmène une autre, puis vous entraîne de fil en strate, de filtre en couche jusqu'à en oublier ce que vous cherchiez au départ. C’est le début de l’aventure de l’exploration des données archéologiques ! Sous les pavés toulousains, l’histoire vous attend. Troquez votre chapeau d’archéologue et votre fouet contre une souris d’ordinateur et une bonne connexion wifi. Promis, pas besoin de lampe frontale ni de pioche ! UrbanHist vous guidera dans les fouilles archéologiques où seuls les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) savent révéler l’invisible passé du visible présent. UrbanHist propose une carte interactive où s’empilent les couches de données comme dans une véritable fouille. Chaque calque renseigne un pan oublié de la ville, à activer d’un seul clic sans déclencher de pièges ! (Normalement…). On y découvre qu’une simple place commerçante recouvre les vestiges d’un forum romain, ou qu’une rue tout à fait banale suit le tracé historique d’un antique rempart (pas de temple maudit malheureusement), et pourquoi pas dans un futur proche les nouvelles fouilles de la ligne C du métro de Toulouse ! Alors, à vous de chercher, car la ville de Toulouse n’a pas fini de livrer ses secrets ! Et, qui sait, à la fin de votre étude, vous finirez par vous dire en lisant une description : “ Sa place est dans un musée !”.