Le premier numéro de La Dépêche de Toulouse paraît le 2 octobre 1870, à l'initiative d'ouvriers de l'imprimerie Sirven à Toulouse. C’est alors un modeste feuillet de 4 pages. Très rapidement le quotidien se développe grâce à sa double ambition : servir sa région au plus près, tout en s’inscrivant fermement dans le débat national, notamment par ses prises de positions engagées (Affaire Dreyfus de 1894, loi 1905…) et par ses plumes célèbres (Jaurès, Gambetta…) Pendant la Grande guerre, elle publie des dépêches de guerre pour donner des nouvelles du front aux femmes de soldats. Dans l’Entre-deux guerres, elle s’engage activement en faveur de la gauche française et des Républicains espagnols, affichant clairement son hostilité aux Ligues, au nazisme et autres extrémismes de droite. Pendant la seconde guerre mondiale, elle exprimera clairement son rejet de la collaboration et de Vichy, ce qui lui vaudra d’en payer chèrement le prix (assassinat de Maurice Sarraut par la Milice, déportation

Cet avis, publié dans La dépêche du Midi, énumère le nom des jeunes ressortissants français condamnés à mort et exécutés par fusillade pour faits de Résistance à l’ennemi. Depuis le 11 novembre 1942, les nazis ont franchi la ligne de démarcation et ont envahi la zone sud, contrôlée par Vichy. De nombreux groupes terroristes multiplient alors les attentats à l’encontre de l’ennemi allemand, dont celui dont il est question dans cet avis. La publication officielle dans un quotidien aussi lu que La Dépêche a bien évidemment pour objectif de montrer l’exemple et de décourager tous ceux qui envisageraient de s’en prendre physiquement aux forces d’occupation. En outre, la mise en place du STO en cette année 1943 a favorisé l’explosion des effectifs des jeunes engagés dans la Résistance.