En 1295, les consuls toulousains décident de la rédaction d’un grand livre de la ville divisé en six parties, dont l’une d’entre elles est dédiée à l’enregistrement des élections annuelles. Cette partie est, à partir des années 1380, augmentée de mentions historiques puis, dès la fin du XVe siècle, de préfaces philosophico-politiques. Elle sera démembrée du grand livre pour constituer le premier « Livre des histoires » qui couvre toute la période du bas Moyen Age et de la Renaissance jusqu’en 1532. Onze autres volumes suivront jusqu’en 1787, formant ainsi une collection quasi ininterrompue de chroniques historiques, pour la plupart ornées chaque année des portraits de capitouls, mais aussi fréquemment de tableaux ou de scènes marquantes de la vie toulousaine. L’ensemble prendra au XVIe siècle le nom « d’Annales manuscrites de la ville », constituant ainsi un véritable trésor national même si l’autodafé révolutionnaire du 10 août 1793 entraîna la perte irrémédiable d’une partie de la c