Dans ce conflit, la mémoire – sélective – est aussi mobilisée pour justifier les actes des belligérants. On a, par exemple, beaucoup entendu parler de dénazification. A cette occasion, il est intéressant de noter qu’en ce mois, nous célébrons l’anniversaire du pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939, entre l’Allemagne nazie et la Russie stalinienne. Outre l’accord de non-agression, les deux puissances s’y partageaient une large partie de l’Europe de l’Est. Il faut croire que d’aucuns voudraient l’oublier.
Là où certains pratiquent l’amnésie, j’aime pour ma part à me souvenir. Notamment, en cette période estivale, de vacances passées dans une maison perdue au milieu des vignes où l’électricité n’avait pas encore fait des étincelles. Les soirées passées à la lumière du feu ou du camping-gaz ont indélébilement marqué ma mémoire ainsi que celle d’amis anglais trouvant cela fort exotique. Quand la fée électrique a finalement atteint cet îlot d’un autre âge, nous avons gagné en confort ce que nous avons perdu en magie...