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Flûte, ma baguette !

Portrait en pied d'un ouvrier de la boulangerie du bureau de bienfaisance posant au milieu d'étagères à pain, 1938-1940. Marius Bergé - Mairie de Toulouse, Archives municipales, 85Fi685.

Flûte, ma baguette !


juin 2021

Une chocolatine et un pain au chocolat ! Comment ça, c'est la même chose ?! En arrivant à Toulouse, j'ai pourtant cru comprendre qu'un pain au chocolat, cela n'existait pas ! Pour autant, demandez l'un ou l'autre dans n'importe quelle boulangerie de France et il est fort probable que l'on vous serve la viennoiserie convoitée.

Et si je vous demande une « flûte », vous me servez quoi ? Si la réponse vous semble évidente, vous en mangez sans doute rarement. Préféreriez-vous, pendant vos escapades estivales, un régime 100 % chocolatine ? Ce ne serait pas très « régime » tout ça… Flûte alors, vous voici démasqués !

En région parisienne, une flûte correspond à un pain de 200 g, et la baguette à un pain de 250 g. Les poids s'inversent en Seine-Maritime. Et ils s'envolent en Haute-Loire où la flûte pèse 400 g. Du simple au double ! Autant le savoir avant d'envoyer vos enfants chercher 3 flûtes…

En 1981, une tentative d'uniformisation des appellations est apparue comme par magie. Aucun succès. À croire que la baguette employé était celle d'un chef d'orchestre et non celle d'un magicien. À moins que le bois employé n'ait pas les qualités requises ou que le lieu de l'invocation n'ait aucun lien avec le grain ? Dans tous les cas, les usages locaux ont affirmé qu'ils ne se laisseraient pas mener à la baguette !