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L'arme du crime, acte trois - l'âge du bois

L'arme du crime, acte trois - l'âge du bois


n° 40 - avril 2019

[le galant chassé à coups de canne], gravure de Reinier Vinkeles, Amsterdam, 1787. Rijksmuseum, Amsterdam, inv. n° RP-P-OB-65.374.Lorsqu'en 1767, madame Baup traite sa fille de service « de drôlesse et lui dit que si elle étoit sa fille elle lui donneroit cent coups de bâtons », se doute-t-elle déjà que le lendemain la malheureuse domestique se ferait effectivement rosser à coups de canne par le précepteur des enfants de la famille ?
Le bâton et la canne se révèlent être les armes les plus courantes et commodes pour agresser, corriger et se défendre.
La canne s'impose en ville alors que le bâton règne sans partage dans les faubourgs et surtout la campagne. Quant à la toucadoure des charretiers, elle se trouve partout où les mènent leurs convois, que ce soit dans les embarras des rues ou au bord des chemins.
Le bâton se décline aussi en de nombreuses variantes, pas toujours aisées à définir précisément. Mais peu importe, en fin de compte, qu'il s'agisse de triques ou de tricots, de barres ou de bûches, l'important reste toujours de rosser son adversaire.
Cannes et bâtons sont aussi souvent brandis comme de terribles menaces : l'évoquer simplement, voire l'agiter devant un adversaire suffit à le faire trembler. Et, si toutefois il n'en a cure... gare au retour de bâton !


téléchargez ici le dossier consacré au bâton et à la canne