Les voix du Seigneur sont impénétrables, c'est bien connu ! Certains vous diraient qu'il en est de même avec les voies de Toulouse, très encombrées aux heures de pointe... Nulle critique dans mon propos, Dieu m'en préserve. Dans aucun cas, je ne voudrais pousser le bouchon trop loin !
Bref, la prochaine fois que vous vous ennuierez dans les embouteillages – à Toulouse ou ailleurs – et que vous ne voyez plus aucun détour ou recours possible, je vous invite à regarder les noms mentionnés sur les plaques de rues. Les uns vous feront sourire, les autres vous laisseront de marbre.
Sans aucun doute, certains ont été inspirés par la grâce divine ! Il en est ainsi d'une rue située à deux pas des Archives : la rue Dieu. Rien à voir avec le Dieu du Notre Père même si, en 1914, une tentative de modifier le nom en « rue Parant » a avorté. L'origine de ce nom est beaucoup plus terre à terre : il s'agit de la déformation du nom des propriétaires des terrains situés à l'emplacement de cette rue nouvelle dans les années 1880 : la famille Dedieu. Illustration des migrations ariégeoises vers le bassin toulousain, à l’instar des Clarac, Arabeyre, ou encore… Bergued[i]eu ! Le nom a ensuite été déformé pour devenir la rue Dieu, dès 1904. Et ne croyez pas qu'habiter rue Dieu relève du miracle car, en ce domaine, une autre rue s'est déjà positionnée !
Avant de vous lancer dans la lecture de ce numéro, je préfère vous mettre en garde : il risque fort de vous faire perdre l’esprit. D’un dieu de la photographie à l’archiviste qui pourrait se prendre pour Dieu, tous les ingrédients – même le vin ! – sont présents pour vous enivrer.
Sur ce, je vous en remets à Dieu !