Si l'envie vous prend d'ajouter à vos salades d'été une petite touche forte en goût, haddocks, maquereaux et harengs sauront ravir vos palais. Rien de tel pour remettre un peu d'ordre dans sa vie qu'une bonne alimentation ! Nos ancêtres les Gaulois se montraient déjà très sensibles à la qualité des produits. Mais si... rappelez-vous… les irréductibles Gaulois en venaient à se battre pour dénoncer la vente du poisson pas frais. Heureusement qu'à Toulouse, le poisson ne venait pas de Lutèce !
D'où qu'il vienne, le poisson agrémente et embaume les étals de différents marchés. Tout d'abord pratiquée avec d'autres denrées sur l'antique marché situé sur l'ancienne place Esquirol, la vente de poissons déménage ensuite dans la halle construite en 1351, rue des Bancs-Majours (aujourd'hui rue Saint-Rome). Cette halle est remplacée, en 1552, par un bâtiment situé à proximité du Pont-Neuf, comme en témoigne la « descente de la halle aux poissons ». Malgré les protestations des riverains incommodés par l'odeur, ce bâtiment restera en fonction jusqu'au 19e siècle. Mais sa quasi-insalubrité aura raison de lui, et la halle sera désaffectée le 1er juin 1892, date de l'ouverture du marché Victor-Hugo.
Les marchés ne constituaient pas le seul lieu de vente du poisson. Sourire aux lèvres et le geste sûr, des marchandes de poisson se « baladaient » également dans les rues pour proposer leurs produits. Et que personne ne vienne dire que leur poisson n'était pas frais !